11 février 2009

Les Grands pois sont des plantes grimpantes...

...qui poussent, qui poussent.

Mon Grand pois continue son bonhomme de chemin dans bien des domaines, comme le langage.

Je cherche à l'aider pour les choses qui ne lui sont pas faciles, la calligraphie par exemple, ou elle progresse tout doucement.

En lecture, ses progrès sont fulgurants, elle travaille les graphies complexes des phonèmes, lit tous les jours tant avec son papa qu'avec moi.


Elle revisite les dictées muettes, pour en écrire les mots sur son ardoise.



Elles symbolise des petits phrases simples avec les symboles des trois premières natures de mots.


Elle aime toujours autant la vie pratique qui lui apporte l'alternance dont elle a tant besoin.


De nouveaux besoins sont apparus, de manière soudaine et très présente, comme le besoin de se repérer dans le temps.


En parallèle de la lecture, en pleine explosion, elle se passionne aussi pour les chiffres, les grands nombres et la banque de perles (oui je sais je n'ai pas encore dessiné les points sur la banque en bois, il me manque toujours des heures à mes journées...)





Dans plusieurs domaines, je la sens grandir et s'affirmer, l'artisanat tient une place très importante dans l'organisation de ses journées, elle travaille sur plusieurs objets en même temps (tissage, perles, canevas), la maîtrise d'une technique la faisant progresser sur les autres travaux.


Elle s'affine aussi sur le plan sensoriel, ici avec les flacons à sentir, ou encore en posant un vocabulaire bien spécifique sur les sensations que lui procurent le malaxage d'une pâte sablée.



Plusieurs domaines s'entrecroisent dans son travail, comme ici, où le sensoriel, la géographie et le langage s'entremêlent dans ce travail de lecture sur les régions de France.



Je la vois mûrir aussi sur le plan émotionnel : elle écrit régulièrement des petits messages de plus en plus longs à ses cousins de l'autre bout de la terre et aux gens qu'elle aime.

10 février 2009

Grandiiiiiiiiiiir

Petit Pois grandit, la petite fille s'allonge, le bébé dans mes souvenirs s'estompe.

Cirer la table ou des chaussures



Découvrir le grand alphabet mobile



Écrire pour la première fois des mots qui prennent vie




Compter


Faire et refaire encore les grandes cartes puzzles


Approfondir sa connaissance sensorielle des objets


Réaliser des petits objets d'artisanat


Suivre une recette


Devenir précise

02 novembre 2008

L'alternance repose

Il y a deux ans pile, l'une de mes formatrices glissait dans la conversation une petite phrase qui m'avais bien fait sourire sur le moment.
"L'alternance d'activité repose l'enfant, comme l'adulte, pour moi, la vaisselle me repose du repassage."
Je ne suis pas une fée du logis, j'ai horreur du repassage, presque autant que de la vaisselle, cette phrase avait donc glissé sur moi, comme une boutade.
Depuis que mes filles sont instruites à la maison, j'ai pris l'habitude de noter toutes les activités qu'elles choisissent et le temps qu'elles y passent, la concentration qu'elles y trouvent.
En regardant de plus près tout ça, je me suis rendu compte que non seulement je portais un regard bien sévère sur ma grande, mais que cette phrase lâchée presque de manière insignifiante avait bien plus de sens que je ne lui en avais accordé...


Si je me penche sur mes notes, je me rends compte qu'elle commence pratiquement toujours sa journée ou sa demi journée par une activité "toute bête" de vie pratique. Comme je suis une maman soucieuse de ce que sa grande (et aussi sa petite) fille apprenne des choses sérieuses comme le calcul ou le langage, ça m'agace toujours un peu, j'ai l'impression que ma grande puce, qui a tant besoin de lenteur, de temps, de rêverie choisit souvent la facilité...
Et puis je lis la suite, je consulte mes notes sur plusieurs jours, je vérifie.... L'alternance me saute aux yeux et la petite phrase d'un coup fait un bruit de bombe!
Si j'aiguille ma grande sur du calcul, du langage sans lui laisser le temps de choisir, elle passe peu de temps sur son activité, n'y trouve pas la concentration et passe aussi vite que possible à autre chose, me convainquant un peu plus au passage qu'elle choisit la facilité.
Si je la laisse faire, elle prend le plus souvent une activité "facile" de vie pratique le plus souvent avec une jubilation lisible, puis elle se concentre dessus et rien n'existe plus pour elle.
Quand elle en sort, elle papillonne un moment puis le plus souvent vient me trouver pour que je fasse le banquier de la banque de perles, que je lui montre les différentes graphies d'un nouveau son, prend la boite du serpent de perles, ou son cahier de calligraphie et se met au travail...


Encore une de ces théories de la pédagogie Montessori dont j'étais bien persuadée intellectuellement parlant, sans arriver à la vivre, et que ma grande m'a permis de réaliser, juste parce qu'elle, elle la vit...
Au delà de reposer, l'alternance d'activité prépare, comme si dans l'activité facile à mes yeux d'adulte elle trouvait l'état d'esprit qui lui est nécessaire pour aborder le matériel de mathématique ou de langage.
L'instruction en famille révèle des professeurs qui ne sont pas toujours ceux qui pensent enseigner...

Opération vide grenier

Septembre par chez nous fleurit tous les week end d'un vide grenier nouveau. Dans l'un d'entre eux, j'ai trouvé un jeu pour 2 euros qui ouvre à ma grande une petite porte dérobée vers la calligraphie, elle qui n'a pas trouvé dans le matériel Montessori "classique" la possibilité de rentrer dans ce domaine (à moins que ce soit moi qui n'ai pas su le lui présenter, d'ailleurs...).



J'apprécie dans ce matériel tout simple le fait que ce soit au crayon et non avec des feutres effaçables comme bien des jeux de calligraphie actuels que l'enfant appréhende les exercices de pré graphie.
La difficulté mesurée de ce matériel lui laisse suffisamment de place pour s'adapter à la difficulté, pour la surmonter avec autant de tâtonnements et d'erreurs qu'il lui en faudra pour apprendre.
Apprendre est un processus qui nécessite une part d'erreur incontournable, quand on ne fait plus d'erreurs, on a fini d'apprendre. Comment exiger de nos enfants qu'ils ne passent pas par ce passage nécessaire et capital?

Je trouve dommage que l'on cherche systématiquement à faciliter le travail de l'enfant, dans un premier temps, puis à ce qu'il arrive d'un coup de baguette magique à faire des choses difficiles qui exigent un vrai apprentissage.
Pourquoi serait-ce dans la simplicité que l'enfant s'épanouirait et apprendrait? Comment d'un coup saurait-il faire ce qu'on lui a prémâché depuis des années?
Je vois avec mes filles combien il est difficile de savoir doser avec beaucoup d'attention ce que l'on demande à un enfant : si c'est trop simple, il n'y trouve ni concentration, ni plaisir, si c'est trop compliqué, il se trouve mis en échec.
Dans notre société on se tient malheureusement pratiquement tout le temps dans les deux extrêmes. On croit aider les enfants en leur mâchant tout à l'avance, avec les gammes de petits pots jusqu'à trois ans et plus, les scratchs sur les chaussures jusqu'à l'âge "de raison" et plus, les lettres "bâtons", les ciseaux qui s'ouvrent tout seuls... Puis d'un coup on s'étonne qu'ils ne mangent ni légumes ni viande non hachée, qu'ils ne sachent pas faire leurs lacets, qu'ils écrivent si lentement et si malhabilement ou qu'ils ne parviennent pas à utiliser leurs ciseaux.


Pour en revenir à ce jeu, je le trouve juste à la bonne place, il est difficile de suivre avec un crayon qui accroche les lignes des dessins, puis des lettres; il est difficile de gommer l'ardoise avec une vraie gomme si on a fait une erreur, cependant on peut se corriger. Il n'est pas évident d'effacer tous les dessins sur la feuille transparente avant de glisser le dessin suivant...
Mes filles ont des ardoises blanches et un livre de calligraphie effaçable à sec, où d'un coup de chiffon on retrouve une surface nette, où l'erreur est occultée aussi vite qu'elle est venue, mais la marche entre cette ardoise et le cahier ou elles vont ensuite essayer de reproduire ce qui est si aisée sur le support lisse est si haute que c'est là que nait le découragement, là que se crée le blocage.
Donner à un enfant l'impression de maitriser ce qui demande temps et apprentissage par essais et erreurs, en lui donnant l'illusion de la facilité, est ce vraiment lui rendre service?

Concentration

Ce que j'aime par dessus tout, c'est regarder les si beaux moments de concentration où quelque chose de très grand habite mes filles. J'aime évidement les voir rire et courir, jouer et danser, mais là, il y a quelque chose de puissant, quelque chose qui se passe au dedans d'elles même...



Là, ma grande compte les perles d'une barrette de couleur, je crois que dans ces moments là, un avion pourrait passer le mur du son au dessus de sa tête qu'elle ne s'en rendrait pas compte...



Il lui arrive de compter et recompter ses perles presque sans fin, comme si elle s'imprégnait de chaque unité, ça n'a aucune logique au sens adulte du terme, elle "sait" combien de perles il y a, elle est imprégnée du code couleur, de la somme qu'elle égraine perle à perle. Il y a un "je ne sais quoi", qui la construit et qui dépasse le comptage des perles.

Ce sérieux avec lequel elle aborde ce matériel lui est tout à fait personnel, sa jeune sœur lorsqu'elle est dans la concentration, tout à son activité, elle aussi, chantonne, voire chante à tue tête parfois, et toujours jubile. Elle est souriante, enjouée, sans cesse dans le mouvement...



Comment puis-je dire qu'elle aussi est toute dans son activité, toute construction, toute concentration?
Et bien parce que, elle non plus, ne se laisse distraire ni par le bruit, ni par le mouvement alentour, ni par quoi que ce soit qui n'est pas dans ce geste là, cette tâche là qui l'absorbe toute entière.
Elle aussi fait et refait les mêmes gestes parce que ce sont la concentration, la répétition qui la construisent.



Elle n'apprend pas à cirer une table, elle n'est pas dans la manipulation pour la maitrise du geste, elle est dans la concentration, à la rencontre d'elle même...


03 octobre 2008

Petits pois maison...

Cette année, les Petits pois apprendrons à la maison.
Je m'habitue tout doucement à cette vie tout à la fois pleine de liberté et de préparation et j'aime ça. Un de mes doux bonheurs, c'est le début de la journée. Sans les contraintes des horaires et des trajets, je peux vraiment laisser mes Pois gourmands s'habiller puis déjeuner seules. Les premiers jours, toutes à la joie de cette liberté gagnée sur la précipitation habituelle de ces moments, les Petits pois étaient vaguement prêtes à faire autre chose que déjeuner vers ... 11 h, à peu de choses près, ce qui quelque part me donnait le temps de finir mes préparations (surtout peaufiner mon ambiance...). Maintenant, nous commençons vers 9h30.
Ce que je trouve si doux, c'est que tous ces petits gestes du quotidien qu'elles maitrisent dans la lenteur du geste encore fraichement acquis, toute cette concentration mise au service du quotidien, ces petits gestes autonomes qui demandent qu'on prenne le temps étaient broyés par la proximité de ce moment ou il faut quitter la maison. Exit la petite carafe dans laquelle on verse le lait de riz en brique pour doser avec mesure la quantité que l'on versera sur les céréales du matin, exit la vaisselle que l'on pose dans l'évier, bien doucement pour ne pas la choquer, exit la tenue choisie dans le calme après avoir regardé le temps qu'il fait, vite une tenue choisie par maman, donne moi ton pied, on n'a plus le temps...
Maintenant, on prend le temps pour toutes ces petites choses, cette réelle autonomie, cette petite liberté acquise dans les activités bien sur et aussi en dehors dans tout ce temps familial qui construit les enfants.
Il y aura des incertitudes, des doutes, des remises en question, bien sur, mais pour le moment il y a juste un tranquille bonheur et la certitude d'être à ma juste place.

13 septembre 2008

Un livre tout à fait dans l'esprit Montessori

Encore une petite merveille que ce livre :






Présenté de manière ludique et pleine d'humour, il donne à l'enfant une multitude d'informations sur notre beau pays :






Informations générales, comme la situation, le relief, les fleuves :






Une présentation simple et toute montessorienne des régions : ici, un calque présentant les régions se soulève.






Il révèle un autre calque présentant, lui les départements.






Pour enfin dévoiler une belle carte physique, claire et colorée.






La France est ensuite présentée par grandes zones, ici l'ouest, toujours richement illustré.






Un calque présentant les régions.







Dévoilant la carte physique.






Enfin une présentation succincte et très drôle des petites particularités locales, ici par exemple la roche aux fées, le phoque gris, les chars à voiles...
Présentation qui donne envie d'aller en chercher plus.






Et on n'oublie pas de parler des cousins du bout du monde...



12 septembre 2008

Pour approfondir les drapeaux dans l'esprit Montessori

L'approfondissement de la connaissance des drapeaux était cher à Mario Montessori, fils et successeur de Maria. Je viens de trouver ce livre magnifique, plus approprié pour les plus grands, je pense qu'il a sa place dans bien des bibliothèques.






Une introduction soignée qui donne envie de plonger plus avant dans le livre :





La reproduction des drapeaux, un petit texte expliquant l'origine du drapeau et sa symbolique, un rappel sur le pays (situation, superficie, population...), et des illustrations bien dans l'esprit de l'éditeur : la martinière jeunesse :






Les drapeaux sont présentés par continent :






Une autre petite photo, juste pour le plaisir







Certains pays ont sont un peu plus développés :





D'autres situés par rapport à un contexte commun :





Je suis censée l'avoir acheté pour les petits pois....
Mais je n'arrive plus à le lâcher.

Les goûts de la vie

Il y a une activité de vie sensorielle autour du gout que j'aime beaucoup et qui est toute simple (apparier des bouteilles en mettant ensemble celles qui ont le même gout) mais que j'ai longtemps laissé de coté parce que je ne trouvais pas un liquide amer qui soit bien caractéristique et qui soit à peu près transparent.
Et puis on m'a aiguillé...

Peler un pamplemousse et prélever la peau blanche entre le zeste et la chair, faire bouillir cette peau quelques minutes.






Sur la photo, c'est pas évident mais il n'y a que la peau blanche d'un seul pamplemousse.

Ensuite, c'est tout simple, pour les flacons acides :







Salé (oui mon sel a une drôle de tête)






Sucré






Une petite carafe pour faire les mélanges, un entonnoir, un chinois, le clown derrière n'est pas indispensable mais ça aide bien.






On rempli les flacons:






On colle une pastille d'une couleur sur une série et d'une autre, sur l'autre :






On range tout joliment dans un plateau profond :




Et voilà, il n'y a "plus qu'à" faire la présentation et quand les enfants ont participé à la fabrication, l'envie est bien présente.
Attention les flacons (surtout celui du pamplemousse) se conservent au frais plusieurs jours, dans l'ambiance, il faut le changer tous les 1 à 2 jours.