
Ce matériel obéit à une logique : en apprentissage, un enfant aura besoin d'un matériel qui va lui permettre de mûrir sur un plan et va rendre possible l'utilisation d'un autre matériel qui, lui même, permet celui d'un autre encore, tout est lié, progressif, cohérent...




Il n'y a pas de matériel "intelligent", qui "marche" comme par magie, il y a une succession d'apprentissages logiques, de transitions d'un matériel à l'autre, selon une genèse propre à l'enfant et lui permettant des apprentissages intelligents cohérent et construits.




On reproche très souvent aux écoles classiques de ne pas avoir de suivi global des enfants d'une classe à l'autre, ici le matériel assure la cohérence, la continuité. Il est prévu pour être utilisé non seulement d'une certaine manière mais aussi dans une continuité, comme un maillon d'une chaîne qui conduit l'enfant à une connaissance abstraite, mais reposant sur un ancrage concret, réel, quant on tire sur un maillon, c'est tout la chaîne, ancrée solidement dans le vécu de l'enfant, qui se met en action.
C'est une intelligence qui vient de loin, du vécu sensoriel, de la manipulation, de la compréhension des choses. Les maillons utilisés individuellement ont certes un intêret, je m'en sert parfois ponctuellement pour une aide précise à un enfant en école classique, mais il leur manque toute la cohérence propre à la pédagogie Montessori. C'est cette cohérence qui est, pour moi, son trait le plus fondamental.