21 mai 2007

Construction...

De quoi? De toutes ces petites tours qui lui permettent de réaliser que certaines faces de certains volumes correspondent parfaitement à d'autres faces d'autres volumes ?
De la conscience musculaire et sensorielle de ces volumes en bois qui peu à peu modèlent en elle comme une empreinte indélébile de ce qu'est "vraiment" un volume, avant d'être un objet mathématique dont on calcule la surface des différentes faces et le volume?
Un objet qu'elle touche, palpe, soupèse, dont elle étudie du bout du doigt les arrêtes, les surfaces, la douceur?


Un objet qui requière toute son attention, sa concentration et dont elle fait scrupuleusement le tour (ouiiiiiiiiiiiiiii sur la photo, elle touche un socle, pas un volume mais l'idée est là...)?

En pédagogie Montessori, je pense qu'il y a (comme à mon sens dans toute chose), une part de foi, je ne parle pas de religion, juste de foi. On pourrait dire que je spécule, que ce qu'elle fait là avec les petits volumes est complètement déconnecté de ce qu'elle apprendra plus grande sur les "vrai volumes", ceux dont on calcule volume et surfaces...

Oui, je choisis de penser que tout ce qui se construit ici, à un niveau purement sensoriel est la base profonde, le fondement de toute connaissance, pas juste les petits volumes, bien sur, toutes les activités que nous mettons en place à la maison, ainsi que tout ce que font mes filles hors Montessori, non parce que ça nous arrive de faire autre chose ;-). Ce qui est mis en place aujourd'hui permettra demain à bien des connaissances d'arriver j'ose dire "en terrain conquis".

Je me rends compte que je n'ai pas encore parlé lecture ici. Il y a un livre de Maria Montessori que j'aime vraiment beaucoup, et qui creuse ce que je viens d'écrire et bien d'autres choses, c'est "Pédagogie scientifique". Le chapitre sur l'éducation sensorielle reprend dans son introduction les raisons de la pertinance de cet apprentissage.

11 mai 2007

Devenir grand...

J'aime quand les activités de ma grande lui permettent de mesurer ce qu'elle a appris. Comme nous avons commencé (relativement) tard les activités de vie pratique et de vie sensorielle, souvent les choses étaient faciles pour elle. Une trop grande facilité conduit souvent à l'ennui, en tout cas chez mon Grand pois. Du coup, elle était à la fois morte de faim, impatiente et pas toujours très respectueuse du matériel. Aprés mon premier stage de toussaint, je me suis aventurée plus avant dans le monde Montessori et j'ai mis place des activités plus difficiles donc passionnantes, ainsi les versés dont je ne connaissais que la version à deux carafes; le défi de l'entonnoir lui plait encore, plusieurs mois après, même si elle y manifeste moins d'intêret , elle y reviens régulièrement. Elle ne maitrise pas encore toute la subtilité de la manoeuvre, il faut avouer que ce n'est pas facile, je me surprends encore à renverser de l'eau sur le plateau...

Montessori

L'intêret d'une activitée délaissée puis retrouvée de loin en loin, c'est qu'elle mesure tous les progrés qu'elle fait.
"La dernière fois, j'en avais renversé bien plus, j'avais du essorer mon éponge au dessus du seau."
"Quand je serai grande, je n'en mettrai plus sur le plateau..."
Et moi de penser :
"Même avant d'être grande, quand tu te seras encore plus entraînée, au début, tu n'arrivais même pas à remplir une petite bouteille sans qu'elle déborde et maintenant, te voilà assez habile pour n'avoir de difficulté que sur les toutes petites bouteilles..."
Autre intêret de la difficulté, la réparation de la maladresse, qui du coup n'est plus ni une bétise, ni une faute, juste un morceau du passage par lequel il faut passer pour apprendre quelque chose... Joli coup de lumière sur le chemin de la connaissance, non?

Montessori

Panne "net"

Depuis fin mars... Autant dire que cet espace m'a manqué... J'ai des photos et des mots plein mes bagages à poser ici. Il faudra juste attendre un peu que mes filles me laissent un peu de ce temps qu'elles grignotent comme une gourmandise...